Aperçu de l'économie du Venezuela
La principale activité économique est l' exploitation et le raffinage du pétrole pour l' exportation et la consommation intérieure. Le secteur pétrolier domine l'économie avec à peu près un tiers du PIB, 80 % des bénéfices à l'exportation, et plus de la moitié des revenus du gouvernement. Le pétrole est la ressource naturelle la plus abondante; elle est traitée par la société pétrolière nationale PDVSA. Son exploitation officielle commence dès 1875 dans l' état de Táchira.
A partir de 1922 commence l'exploitation pétrolière à grande échelle, déclenchant bien des évènements qui changeront la marche du pays. C'est, entre autres, à l'initiative du Venezuela que fut fondée l'OPEP.
Le
territoire vénézuélien renferme de fabuleuse richesses naturelles dont une
partie importante reste encore inexploitée. Le pétrole génère environ 8% du
produit national brut (PNB), on estime qu'il possède environ 6% des réserves
connues de la planète. Le minerai de fer, dont l'exploitation est contrôlée,
au même titre que le pétrole, par une société d'état, représente la deuxième
plus grande richesse naturelle du pays. La Guyane Vénézuélienne cache
d'importants dépôts de bauxite d'or et de diamants. Parmi les autres richesses
minérales que possède le pays mentionnons le charbon, le zinc, le manganèse et
l'argent.
L 'agriculture est depuis
longtemps considérée comme l'un des maillons faibles de l'économie du Venezuela.
L'état a tenté de soutenir des productions jugées « stratégiques » comme la
canne à sucre, le coton et le riz. Les petites fermes familiales, que l'on
retrouve dans les régions montagneuses, fournissent surtout du café et du cacao
pour l'exportation, et du mais et des haricots pour la consommation
locale.
Enfin, les immenses étendues
planes des Llanos servent de lieux de pâturage aux bovins, aux chevaux et aux
porcs.
La base industrielle du Venezuela
est très solide, comparée à celle des autres pays d'Amérique du Sud,
raffineries, industries pétrochimiques, aciérie, fonderie d'aluminium. On pense
que l'industrie de l'aluminium devrait connaître une forte expansion dans les
années à venir.
Les réserves de pétrole du Venezuela:
En 2006 le Venezuela déclare avoir produit 3,2 millions de barrils de pétrole par jour ( bpj ) au cours de
l'année 2005 . Ces chiffres sont en contradiction avec ceux publiés par l'
E.I.A. ainsi que par l' ASPO.
¤ L'EIA publie une production de 2,6 millions de bpj ( et des réserves de 77 à
78 milliards de barrils ).
¤ L' ASPO dans sa newsletter de nov. 2005 ne publie qu' une production
quotidienne de 1,879 million de bpj ( et des réserves de... 40,1 milliards de
barrils ).
C'est que les chiffres de l' EIA ne prennent en compte que le pétrole dit
"conventionnel"" à l'exclusion du pétrole lourd ou extra-lourd, et que le
Venezuela a produit ( avec la participation de plusieurs sociétés pétrolières
étrangères ) plus ou moins 600.000 bpj de pétrole lourd de la faille de
l'Orénoque et que si on additionne 2,6 et 0,6 on obtient le chiffre de de
production en bpj déclaré par le Venezuela.
Mais très curieusement l'EIA inclut le pétrole extra-lourd dans les chiffres
du Canada, alors qu'à l' inverse du pétrole extra-lourd vénézuélien, les
hydrocarbures des sables de l'Athabasca canadien contiennent des hydrocarbures
solides à l'état naturel ce qui complique beaucoup son extraction, pourtant
effective, et rend ce pétrole plus coûteux . Y aurait-il deux poids et 2 mesures
au sein de l' EIA, ce qui serait inquiétant ?
Les années critiques 1999-2003:
Alors que le taux de progression moyen du PIB PPA (parité de pouvoir d'achat) dans le monde entre 1990 et 2002 était de 57 %, le Venezuela est l'un des rares pays où celui-ci a
baissé en passant de 6 169 dollars par habitants en 1990 à 5 380 dollars en 2002
et 4 740 $ en 2003.
En 1999 l'économie nationale avait régressé de 7,2 %. Un effondrement des
cours pétroliers durant la première moitié de l'année avait accéléré la
récession, et forcé le gouvernement de Chávez à se soumettre à la décision de l'OPEP de réduire la production mondiale afin de
faire remonter le cours du baril. La remontée des cours pétroliers durant la
seconde moitié de 1999 permit de réduire la pression sur le budget national et
sur la monnaie – le bolivar. En 2001, la croissance du Produit intérieur
brut ou PIB fut de 2,7%. Une augmentation significative des prix internationaux
du pétrole a permis de sortir l'économie de la forte récession subie durant
l'année 1999. Le secteur non pétrolier relativement faible, une fuite intense
des capitaux et une chute temporaire des prix du pétrole ont empêché que la
récupération soit plus forte.
A partir de 2002 on changea le régime des changes, passant d'un régime à taux
libre flottant vers un régime à taux fixe contrôlé par le gouvernement, ce qui
fit se déprécier considérablement la monnaie, le bolivar. En 2003, en
conséquence d'une importante instabilité politique entretenue par l'opposition
anti-chaviste, de divers conflits sociaux et de la grève générale de la
principale entreprise pétrolière PDVSA, l'économie vénézuélienne subit une forte
chute de son PIB de l'ordre de 8%.
Le redressement depuis 2004:
Durant l'année 2004 le Venezuela a connu un taux de croissance du PIB de 17 %
(un des plus haut du monde, selon les chiffres officiels et ceux du FMI),
permettant de récupérer presqu'intégralement les déboires antérieurs. La
réalisation du référendum révocatoire présidentiel, avec le triomphe du
président Chavez soutenu par 60% des suffrages, a amélioré l'ambiance politique
et a affecté positivement l'économie. Les investissements sociaux du
gouvernement ( par le biais des "misiones" ) dans les domaines éducatifs,
alimentaires et médico-sanitaires, ont réussi progressivement à augmenter la
qualité de vie des citoyens aux ressources les plus faibles (70% de la
population).
Le 3 mars 2005 la monnaie a été dévaluée face au dollar américain, le taux de
change officiel passant de 1.920 a 2.150 bolívars par dollar. En 2005 le
Venezuela a présenté une balance très largement positive pour ses comptes
extérieurs (31 milliards de dollars), grâce au fait que les exportations ont
atteint un record historique de 56 milliards de dollars, ce qui a fait du pays
le troisième exportateur en importance en Amérique Latine, derrière le Mexique
et le Brésil. En même temps les importations ont totalisé 25 milliards de
dollars. Enfin les réserves internationales ont atteint quasi 30 milliards de
dollars . Avec les prix élevés des produits pétroliers (principal produit
d'exportation) et la nouvelle politique pétrolière que le gouvernement met en
place, on prévoit pour les prochaines années un grand développement social et
économique.
Le Venezuela a terminé 2005 avec une croissance de l' économie de 9,4% du
Produit Intérieur Brut , se situant ainsi en première place parmi les pays du
continent ( celà pour la deuxième année consécutive ), et a enregistré
l'inflation la plus basse des 7 dernières années, baissant jusqu'à 8,9% selon
les chiffres de la "Banco Central de Venezuela" (BCV) et du CEPAL. En date du 21
avril 2006, les réserves de change internationales ont atteint 31.648 millions
de US$.
Prévisions pour le futur proche:
On prévoit que l'économie vénézuélienne enregistrera un accroissement de
l'ordre de 6% au terme de 2006, étant donné le fort accroissement des prix du
pétrole, taux que dans la région seule l'Argentine surpassera avec 7,3%, ceci
selon les prévisions (avril 2006) du Fonds Monétaire International publiées par
l'ONU.
Enfin le 17 mai 2006, la Banque centrale du Venezuela annonçait de bons
chiffres pour le premier trimestre 2006, à savoir:
-
Une progression de 9,6 % pour ce trimestre; c'est le 10e trimestre
consécutif de progression.
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Dont 10 % de progression pour les activités non pétrolières.
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Construction + 21,2 %.
-
Commerce + 21,0 %.
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Industrie manufacturière + 9,4 %.
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Productions métalliques + 37,7 %
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Machines et équipements + 41,3%.
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La demande globale a augmenté de 10,1%
-
Dépenses de consommation finale privée en hausse de 19,3%, celles du
gouvernement de 9,2%
-
Enfin investissements en actifs fixes + 20,3 %.
Monnaie, banque, change:
- La monnaie nationale est le bolivar, appelé
bolo (Bs). - Oubliez les euros et emportez des dollars (en petites
coupures, plus faciles à échanger). Il est possible de changer ses
devises et ses chèques de voyage dans les maisons
spécialisées (casas de cambio), ainsi que dans les banques. - Les
paiements par carte bleue internationale sont uniquement acceptés
dans les grands restaurants, les grands hôtels et pour payer son vol. Les
nombreux distributeurs automatiques acceptent les cartes Visa et
Eurocard MasterCard, mais la plupart fonctionnent avec les cartes de
retrait du réseau international Cirrus. - Un contrôle des
changes strict a été instauré au Venezuela depuis février 2003. Seuls
les bureaux de change officiels, les banques (prévoir plus d’attente) et les
hôtels ont le droit d’effectuer des transactions en devises, toujours au taux
fixé par l’administration. Les étrangers qui accepteraient d’acheter ou de
vendre des bolivars à des particuliers s’exposent à des peines de plusieurs
années de prison. - Les banques sont ouvertes du lundi au
vendredi, de 8 h 30 à 11 h 30 et de 14 h à 16 h 30. Quelques agences ouvrent
lors des fêtes de Noël et le samedi matin.
Budget
Le Venezuela ne peut pas vraiment être considéré comme une destination bon
marché en Amérique latine. Mais ces derniers temps, les détenteurs de dollars ou
d’euros peuvent se permettre d’étirer leur budget. Les prix à Caracas sont plus
élevés que dans le reste du pays. On peut malgré tout s’en tirer pour 20 à 30 €
par jour environ. Par contre, les tours organisés coûtent cher, ainsi que les
séjours safaris dans les Llanos et certaines destinations telles que les îles
Los Roques, Salto Angel, Isla Margarita, etc. Les services s’y monnayent souvent
en dollars. Les conversions ci-dessous sont calculées en fonction du taux de
change de janvier 2005.
Logement
- Sachez que pour avoir une chambre avec un lit double, il faut demander une
matrimonial, parce qu’une habitación doble implique le plus
souvent des lits jumeaux. - Les posadas offrent les meilleurs rapports
qualité/prix, notamment parce que l’accueil est bien plus sympa que dans les
hôtels et parce qu’on y trouve souvent une cuisine à la disposition des
routards. Les posadas proposent parfois des lits ou hamacs en dortoir, jusqu’à
de magnifiques suites à la déco recherchée. - Les prix augmentent
significativement en saison haute, c’est-à-dire durant le carnaval (en février),
à Pâques, à Noël et pendant les vacances d’été (de mi-juillet à mi-septembre),
mais aussi les week-ends : si vous vous apprêtez à passer plusieurs jours
dans un même hôtel et que votre séjour comprend un week-end, renseignez-vous
bien à l’avance du prix demandé.
- Bon marché : de 20 000 à 50 000 Bs (8 à 20 €). -
Prix moyens : de 50 000 à 115 000 Bs (20 à 46 €). - Plus
chic : de 115 000 à plus de 200 000 Bs (46 à plus de 80 €).
Nourriture:
Les panaderias (boulangeries) font d’excellentes choses très bon
marché pour les gourmands et les poches percées. Des pains au fromage, des
empañadas (chaussons) fourrés au fromage ou à la viande... Profiter des
menu del dia à midi dans les restos, également avantageux du point de vue
des prix. Un autre bon plan consiste à se restaurer dans les stands de rue et
les marchés.
- Bon marché : de 5 000 à 10 000 Bs (2 à 4 €) par repas. -
Prix modérés : de 10 000 à 30 000 Bs (4 à 12 €) par repas. -
Plus chic : au-delà de 30 000 Bs (12 €).
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